Les crypto-monnaies comme monnaie parallèle : notes entre liberté financière et (dé)contrôle étatique dans la lutte et la répression du blanchiment d'argent

Résumé

Le but de cet article est de présenter une compréhension dynamique de l'utilisation des crypto-monnaies, notamment Bitcoin et son système Blockchain, comme outil dans la pratique du crime de blanchiment d'argent. Dans le même temps, il s'agit de relativiser l'idée, quelque peu prédominante, que la monnaie virtuelle faciliterait la pratique du crime de blanchiment d'argent. Il est évident que l'absence de réglementation gouvernementale - ou (l'absence de) contrôle - dans l'utilisation des monnaies numériques peut être un facteur important pour stimuler l'expansion de cette grave criminalité transnationale. Cependant, il n'y a toujours pas de consensus sur le sujet, encore moins la reconnaissance par l'État et la qualification juridique du bien analysé. À cette fin, l'étude utilise, comme méthodologie principale, la recherche descriptive et l'analyse des dernières enquêtes menées par des spécialistes. Il a pour objectif principal de susciter la réflexion du lecteur en apportant des informations organisées. Il révèle que les réglementations étatiques et internationales sont insuffisantes pour traquer efficacement le crime en question. Cela montre également que les monnaies numériques ne sont pas la meilleure attraction pour le crime organisé pour blanchir leurs actifs, car il n'y a pas de données qui indiquent l'expansion de la criminalité avec l'utilisation de Bitcoins. Il faut donc repenser les échecs de la régulation légale et de l'enquête criminelle sans supprimer cette nouvelle cyberéconomie, en respectant la liberté financière de la société civile et les nouveaux apports apportés par les crypto-monnaies et la technologie de sécurité Blockchain.